Magique, féérique, époustouflant, émouvant et drôle, atemporel et inoubliable… Les adjectifs ne manquent pas pour décrire les films de Noël ! Ils laissent leur douce empreinte lors des pâles après-midis d’hiver. Avec le sapin scintillant tout proche et une bonne tasse de chocolat chaud garnie de guimauve, enfants et parents prennent place devant le grand écran pour savourer un des plaisirs de Noël : le cinéma en famille ! Et cerise sur la gâteau, ou plutôt supplément de bolduc sur le cadeau, nous vous avons concocté un top 10 des meilleurs films de Noël. Vous n’aurez plus l’excuse de ne pas savoir quoi regarder… Même si vous les avez déjà tous vus, car les enfants adorent voir et revoir leurs films préférés !
1. Pôle express de Robert Zemeckis (2004)
Robert Zemeckis n’a pas son pareil pour émerveiller petits et grands. Retour ver le futur (trilogie de 1985-1990), Forrest Gump (1994), Contact (1997), ses oeuvres réenchantent le quotidien avec des personnages émouvants et des scénarios teintés de science fiction. Avec le Pôle express, Zemeckis innove avec un nouveau procédé de capture de mouvement et un format 3D numérique. Inspiré de l’album de Chris Van Allsburg The Polar Express (Boréal Express, l’école des loisirs, 1986), le film relate le périple d’un petit garçon embarqué à bord d’un train magique à destination du Pôle Nord. C’est son acteur fétiche, Tom Hanks, qui prête ses traits au personnage du contrôleur de train.
Émaillé de chansons entraînantes (Chocolat chaud !) ou émouvantes (24 décembre au soir), ce film de Noël s’intéresse à la frontière entre enfance et adolescence en interrogeant la croyance au Père Noël. Et si en grandissant nous conservions en nous une part de magie ? Vérifiez-donc dans la poche de votre robe de chambre si un certain petit grelot doré ne s’y trouve pas encore !
1h39, à partir de 5 ans.
2. Le drôle de Noël de Scrooge de Robert Zemeckis (2009)
On retrouve Bob, toujours aux commandes de cette version 3D numérique de A Christmas Carol de Charles Dickens (Un Chant de Noël, [1843 pour l’édition anglaise], 1857 chez Hachette et accessible aujourd’hui chez plusieurs éditeurs). Ebenezer Scrooge, un usurier avare et malveillant, reçoit la visite du fantôme de son ancien associé, Jacob Marley, l’avertissant que, s’il ne change pas de comportement, il sera hanté pour l’éternité. Les esprits des Noëls précédents lui font alors revivre des moments passés plus ou moins heureux pour le convaincre de devenir meilleur. Mais le vieil homme refuse de se laisser attendrir. Jusqu’à ce que l’esprit du Noël actuel le conduise dans la maison de son modeste employé Bob Cratchit.
Ce conte de Noël, censé servir d’édification aux jeunes générations, s’avère assez complexe pour les enfants de moins de 6 ans. À regarder donc de préférence avec des loulous de 7 ans et plus, capables de distinguer les différents esprits. Ils s’appuieront sur l’expressivité de Jim Carey captée dans la 3D pour percevoir les variations émotionnelles de Scrooge et mieux comprendre cette histoire traditionnelle, mais résolument atemporelle. Un film de Noël incontournable avec moult flocons voltigeants, tintements de clochettes et lumières vacillantes.
1h36, à partir de 7 ans.
3. Maman j’ai raté l’avion de Chris Colombus (1990)
Attention, best-off rigolade avec ce succès planétaire qui oppose le blondinet Kevin aux méchants cambrioleurs Harry et Marvin, aussi drôles que bêtes. Les acteurs jubilent, les spectateurs s’écroulent de rire. Même au bout de cinq ou dix visionnages, on n’arrive toujours pas à décider quelle(s) scène(s )ou gag(s) on préfère. La poignée brûlante, le ventilateur qui envoie des plumes, les débris de boules de verre au pied de la fenêtre, les marches huilées, les pétards dans la marmite ?
Bref pas de quoi s’ennuyer, tant le réalisateur ne laisse pas à son public le temps de reprendre son souffle ! Et si vos enfants en réclament encore, vous pourrez toujours leur servir la suite, Maman j’ai encore raté l’avion (1992). Dans ce second opus, Kevin toujours absent de son siège d’avion, élit domicile dans un hôtel de luxe à New York. Mais les deux lascards du premier film viennent d’être libérés de prison et ont tôt fait de reconnaitre leur jeune bourreau… Heureusement l’esprit de Noël n’est pas loin et les personnages les plus modestes se révèlent des adjuvants essentiels. Un des films de Noël les plus réussis pour s’en payer une tranche (de bûche) en famille !
1h43, à partir de 6 ans.
4. L’étrange Noël de Monsieur Jack d’Henri Sellick, sur un scénario de Tim Burton (1993)
À cheval entre Halloween et Noël, ce grand classique du film en stop motion n’a toujours pas pris une ride en trente ans ! Dans la ville d’Halloween, Jack l’épouvantail, la star de l’épouvante, se morfond. Doigts de serpents et cheveux d’araignées ne font plus sa joie. Alors, quand il aperçoit le Père Noël dans son village enchanté, il croit voir en lui un terrible Perce-Oreille qui hante les enfants la nuit du 24 décembre. Embarquant sorcières, monstres et autres vampires dans son délire, Jack prépare une soirée de réveillon mémorable. Il kidnappe le Père Noël et revêt son costume pour distribuer à sa place des cadeaux horrifiques. Seule Sally, la créature d’un savant fou, comprend que Jack court à sa perte.
Souvent attribué à Tim Burton, ce film a été réalisé par Henri Sellick, auteur de l’adaptation du roman phare de Neil Gaiman, Coraline. L’alliance d’une bande-son entraînante et truffée de clins d’oeil décalés et d’un décor mi horreur/mi féérie font de ce film un bijou du genre qui captive les enfants depuis des générations. Kidnapper le Perce-Oreille / Et puis l’enfermer / Avec un essaim d’abeilles / Et jeter la clé ! Heureusement Jack et Sally délivrent le pauvre bonhomme des griffes de l’infâme Oogie Boogie. Ouf, Noël est sauf !
1h16, à partir de 5 ans (attention certaines scènes peuvent effrayer les enfants sensibles).
5. Le Grinch de Ron Howard (2000)
Ron Howard est un réalisateur à la filmographie bien remplie qui a débuté en tant qu’acteur dans la série Happy Days (1974-1984). En 2000, il adapte un bestseller de la littérature américaine écrit par Dr Seuss, Le Grincheux qui voulait gâcher Noël (How the Grinch Stole Christmas !). En France, on connait aussi de cet auteur le personnage du Chat chapeauté (The Cat in the Hat). Pour incarner le Grincheux, on retrouve les expressions (et la voix en VO) de Jim Carrey qui décidément se plait à troubler la bonne humeur de Noël au cinéma ! Exilé de Chouville par ses habitants qui vouent un culte à Noël, le bonhomme vert tente par tous les moyens de saboter la fête. Contre toute attente, son intervention pousse les habitants à s’interroger sur les vraies valeurs de Noël. Et si tous ces cadeaux masquaient les véritables sentiments ? Cindy Lou sauvée d’une effroyable machine par le Grinch veut croire à l’esprit de Noël. Celui qui réchauffe les coeurs et non pas cette avalanche délirante de cadeaux et mièvreries sans âme.
On peut être agacé par la prestation déguisée de Jim Carey ou encore le décor sucre d’orge et boules à paillettes de Chouville… Mais les enfants raffolent des bêtises du Grinch et s’amusent de ses cascades et inventions machiavéliques. Mention spéciale au fidèle chien Max, compagnon d’infortune du Grinch que les enfants auront sans doute envie d’adopter. En somme une valeur sûre parmi les films de Noël pour enfants !
1h45, à partir de 6 ans.
6. La Légende de Klaus de Sergio Pablos (2019)
Le réalisateur espagnol Sergio Pablos, connu pour avoir créé la franchise Moi, Moche et méchant, remonte avec Klaus aux origines du Père Noël. Le jeune facteur, Jesper est envoyé dans un village reculé du cercle polaire pour y faire ses preuves. Afin de récupérer un maximum de lettres à poster, il convainc Klaus, un imposant bûcheron qui vit en solitaire de l’aider. Doué pour sculpter des jouets en bois, il fabrique de plus en plus de cadeaux pour les enfants du village qui lui envoie des lettres. Alors que les adultes s’opposent en deux clans irréconciliables, les enfants découvrent les joies des jeux collectifs. Klaus, Jesper et Alva, l’ancienne institutrice, préparent une grande distribution pour le jour de Noël et parviennent à ramener la paix dans le village. Quelques années plus tard, Klaus quitte la vie terrestre pour devenir l’esprit de Noël qui continue d’apporter des jouets aux enfants sages.
Ce film de Noël est une réussite aussi bien esthétique que scénaristique. L’ambiance glaciale du Pôle Nord, tant dans les rapports humains que dans la météo, met en valeur par contraste les bonnes actions. Le film se clôt sur une vision rassurante et pleine d’espoir, dans la pure tradition de Noël.
1h37, à partir de 6 ans (attention certaines scènes peuvent effrayer les enfants sensibles).
7. Niko, le petit renne de Michael Hegner et Kari Juusonen (2008)
Niko apprend qu’il est le fils d’un des rennes de la brigade du Père Noël. Aidé par ses amis, Julius l’écureuil volant et Wilma la belette chanteuse, il entreprend un long voyage en quête de son père. Sur leur route, ils croisent la meute de Loucifer qui projette d’usurper l’identité du Père Noël et de dévorer les enfants. La bande d’amis, aidée par les rennes volants du Père Noël, réussit à vaincre les loups. Puis Tornade révèle à Niko qu’il est son père. Ayant montré sa bravoure et révélé sa capacité à voler, Niko décide pourtant de retrouver sa mère et de rentrer chez lui avec ses amis. Il promet de revenir chaque année voir son père et les autres rennes du Père Noël.
Le jeune spectateur s’identifie facilement au personnage de Niko, en quête de son histoire familiale, mais aussi d’aventure. L’amour parental et l’amitié soutiennent émotionnellement le petit renne en pleine conquête de son autonomie. Bien que tiraillé par son désir de suivre le modèle paternel, il parvient à prendre la bonne décision pour lui : retourner auprès de sa mère et de son troupeau. Une jolie conclusion tout en douceur qui reconnait à l’enfant son droit à vivre dans un cadre stable et aimant. Tout ce qu’il faut de mignonnerie et d’intelligence pour un film de Noël pour enfants !
1h21, à partir de 5 ans.
8. Le Miracle de la 34ème rue de George Seaton (1947)
Monument du cinéma américain, ce film est entré à la Bibliothèque du Congrès en 2005. Doris Walker employée d’une grande chaine de magasins cherche un Père Noël pour animer la boutique pendant les fêtes. Kris Kringle se présente au poste en tant que « vrai » Père Noël. Sans prêté attention à ses propos, Doris le recrute. L’homme fait merveille auprès des clients, mais il ne parvient pas à convaincre la fille de Doris, la petite Susan (Nathalie Wood !) de son identité. Le vieux Kris entame alors un procès dans l’espoir de se faire pleinement et légalement reconnaitre. Dans un monde matérialiste où même les petites filles ne croient pas au Père Noël, tous les moyens sont bons pour faire triompher la magie !
Le Miracle de la 34ème rue a remporté au moment de sa sortie trois Oscars et un Golden Globe en 1948. En outre, il a fait l’objet de plusieurs remakes pour le cinéma et la télévision. En brouillant les pistes entre réel et imaginaire, ce film de Noël met enfants et adultes sur un pied d’égalité. Et ce n’est pas pour déplaire à nos bambins !
1h36, à partir de 7 ans.
9. Super Noël de John Pasquin (1994)
Produit par Disney, ce film fleure bon les années 90 avec ses effets spéciaux en incrustation et ses barbes grises sorties du vestiaire d’un clown. Et ce nouveau Père Noël malgré lui a tout du clown. Comment incarner un personnage de légende quand on n’y croit pas soi-même ? Pourtant, quand Scott (l’humoriste américain Tim Allen) s’empare des rênes du traineau pour secourir un Père Noël mystérieusement disparu, il devient le nouveau bonhomme au costume rouge. Son jeune fils Charlie, témoin du voyage au Pôle Nord et de la transformation de son père, est fier et clame partout la bonne nouvelle. Malheureusement cela entraîne une dégradation des relations entre Scott et son ex-femme, remariée à un psychiatre. Pourtant, le Noël suivant, les transformations physiques de Scott (embonpoint, barbe et cheveux gris apparus en quelques jours avant le 24 décembre) semblent donner raison à la version de Charlie…
Plus explicite sous son titre anglais, The Santa Clause, le ressort comique du film tient justement dans cette fameuse clause juridique. Celle-ci stipule que si une personne revêt le costume du Père Noël, elle devient immédiatement le nouveau Père Noël. Ce scénario explore à nouveau la question de l’identité du Père Noël en révélant un lien magique avec son habit rouge. Il pose, comme bien souvent dans les films de Noël, le problème de la véracité de son existence. En montrant qu’un passage de relai est possible avec un père divorcé, le film insiste sur le caractère humain du personnage. Il relègue la magie à un univers parallèle mystérieux et laisse aux enfants tout le loisir d’imaginer ses origines et son fonctionnement.
1h37, à partir de 6 ans.
10. Les Chroniques de Noël de Clay Kaytis (2018)
On termine avec un Kurt Russel barbu et chevelu à souhait, un peu bourru mais forcément charmeur gouailleur. Étant involontairement blessé par Teddy et sa petite soeur Kate le soir de Noël, il ne peut plus assurer sa tournée habituelle du 24 au soir. Une occasion pour les orphelins de père de se consacrer à la noble tâche d’aider le Père Noël à distribuer les cadeaux à tous les enfants du monde. Mais suite à un quiproquo, le Père Noël est arrêté par la police, ce qui oblige les enfants à se débrouiller seuls pour sauver la situation. Avec l’aide des lutins et le retour des rennes, la joyeuse bande parvient à sauver l’esprit de Noël. Une bonne surprise attend Teddy à la toute fin… On vous laisse découvrir laquelle pour préserver vos émotions !
Au thème de la magie et de la croyance en l’esprit de Noël, ce film ajoute la fraternité entre un frère et une soeur. L’innocence et l’amour de la plus jeune sauvent le grand frère de la délinquance dans un contexte de deuil non résolu du père. Le grand frère assume finalement son rôle protecteur et se réconcilie avec sa famille. Un joli dénouement qui met en valeur les sentiments d’attachement dans la fratrie. Parfait pour fêter Noël en famille !
1h43, à partir de 6 ans.
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