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TDAH chez l’enfant : symptômes et prise(s) en charge

TDAH enfant qui saute sur le canapé

En France, 2 millions de personnes présentent un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). D’après la Haute autorité de santé (HAS), il concerne 5% des enfants et 2,5% des adultes. Le TDAH fait partie des troubles du neurodéveloppement (TND). Le site Vie publique.fr indique qu’ils touchent 100 000 enfants par an (trouble du spectre autistique, dyslexie, trouble développemental de la coordination, déficience intellectuelle etc. ). Par ailleurs, on observe fréquemment l’association de plusieurs troubles du développement cognitif ou des apprentissages avec des pathologies neurologiques ou psychiatriques (info.gouv.fr). Le TDAH se définit selon trois critères : l’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité qui se manifestent isolément ou conjointement (HAS et Ameli). Le TDAH a des répercussions importantes sur la scolarité et la vie de famille. Il nécessite une prise en charge adaptée à chaque enfant pour l’accompagner au quotidien dans ses apprentissages et ses interactions sociales.

Qu’est-ce que le TDAH chez l’enfant ?

Dès qu’un enfant se montre un peu agité, on a vite fait de le cataloguer « hyperactif », sans vraiment savoir ce que cette dénomination recouvre. Or l’hyperactivité peut être un symptôme de TDAH, un trouble de l’attention qui perturbe les apprentissages. Grâce à un diagnostic précis, l’enfant peut bénéficier d’une prise en charge adaptée et suivre les cours en classe comme n’importe quel autre élève. Ce sujet vous intéresse ? On vous explique tout !

Selon Ameli.fr, “les enfants ayant un TDAH présentent des difficultés de concentration, une inattention, associées dans certains cas à une impulsivité et une agitation pendant au moins 6 mois. Ces symptômes ont une répercussion importante sur la vie quotidienne, en particulier s’ils sont associés à d’autres troubles (conduite d’opposition, anxiété, dyslexie, etc.) “. Les symptômes, parfois fluctuants selon les circonstances, apparaissent avant l’âge de 12 ans et ont un retentissement néfaste sur la vie scolaire, sociale et familiale.

C’est souvent l’école qui alerte la famille sur le comportement de l’enfant. Ce qui pouvait passer pour de la turbulence se révèle alors problématique pour les apprentissages. L’enfant ne parvient pas à se concentrer pour travailler, perturbe la classe par son comportement bruyant et agité, est rejeté par ses camarades qui le jugent brutal et colérique. La situation devient souvent intenable pour l’élève, ses camarades et l’enseignant, créant alors des tensions qui impactent le moral de l’enfant TDAH. D’où la nécessité d’une prise en charge thérapeutique (suivi médical, psychologique et de rééducation/adaptation).

enfant agité TDAH
©Canva Pro

Les trois formes principales du TDAH

Le trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité peut prendre plusieurs formes, associées ou non. Il faut bien évidemment les distinguer de comportements ponctuels. Tous les enfants sont susceptibles d’être énervés lorsqu’ils sont fatigués, qu’ils s’ennuient, qu’ils ont faim, sont contrariés etc., surtout avant l’âge de 5 ans. La différence tient dans la récurrence et la fréquence des épisodes. On peut tenir un journal pour noter chacune de ces trois manifestations :

  • Déficit de l’attention. C’est le principal symptôme du TDAH. L’enfant est dans “l’incapacité à maintenir son attention, à terminer une tâche. [Autres signes] : les oublis fréquents, la distractibilité ou le refus ou évitement de tâches exigeant une attention accrue”. (HAS)
  • Hyperactivité motrice. L’enfant est remuant. Il se balance constamment sur sa chaise, se lève, se rassoit, se déplace dans la classe, alors même que ses camarades travaillent dans le calme. Dans la cour, il est vite en nage et semble ne jamais s’épuiser à courir en tous sens.
  • Impulsivité. L’enfant a du mal à retenir ses gestes, il bouscule les autres, renverse leurs affaires, fait preuve de maladresse, a du mal à écrire plus de quelques mots sans requérir l’attention de l’enseignant.

Chez les enfants diagnostiqués TDAH, 30% présentent un trouble de l’attention et 30% de l’hyperactivité et/ou de l’impulsivité. 30% cumulent les trois symptômes. Les garçons sont deux fois plus nombreux que les filles à êtres diagnostiqués TDAH, sachant que ces dernières développent souvent une forme plus « discrète » incluant uniquement un trouble de l’attention, alors que “chez le garçon, la combinaison des 3 symptômes serait la plus fréquente.” (HAS)

Par ailleurs, en grandissant, l’hyperactivité a tendance à diminuer, contrairement à l’impulsivité qui peut engendrer des conduites à risque chez l’adolescent. L’inattention demeure et empêche les jeunes de suivre correctement des apprentissages de plus en plus complexes.

enfant turbulent TDAH
©Canva Pro

Repérer les symptômes du TDAH

Comment repérer les symptômes du TDAH en dehors de l’école et de l’observation directe de l’équipe éducative ? Il y a parfois un décalage entre le comportement de l’enfant à la maison et à l’école. Il peut être agité en classe et apaisé lorsqu’il est chez lui. D’autres causes que le TDAH doivent alors être recherchées, dont certaines liées aux troubles des apprentissages.

Écarter les autres causes de distraction ou d’agitation

Par exemple, un enfant dyslexique aura du mal à se concentrer lors des tâches de lecture et d’écriture. Soyez attentif aux devoirs du soir et au moindre doute prenez rendez-vous avec l’enseignant pour faire le point. Si votre enfant peine à déchiffrer, confond des lettres ou les inverse, ne comprend pas ce qu’il lit, demandez à votre médecin traitant une ordonnance pour un bilan d’orthophonie. Seuls les orthophonistes sont à même de poser un diagnostic de dyslexie et décider de l’intérêt de séances de rééducation. Pour sa part, lorsque la dyslexie est avérée, l’enseignant met en place des aménagements pédagogiques spécifiques pour faciliter les apprentissages de son élève.

De même, il est toujours bon de vérifier si l’enfant n’est pas atteint d’une déficience visuelle ou auditive. Une fois la vue et l’ouïe contrôlées chez un médecin spécialiste, vous pourrez alors écarter ces causes.

Identifier les troubles liés au TDAH en dehors de l’école

Le TDAH n’est pas une maladie et pour poser un diagnostic, le médecin aura besoin de collecter des informations sur le comportement de l’enfant. Afin de répondre au mieux à ses questions lors d’une consultation, vous allez observer attentivement votre enfant chez vous.

Vous relèverez :

  • Un manque de concentration dans les tâches du quotidien (à table, pour s’habiller, se laver, au moment des devoirs et lors des activités ludiques, créatives, sportives…).
  • Une agitation excessive. Parvient-il à se calmer lorsque vous le rappelez à l’ordre ? Est-il bruyant, désordonné, impatient ? Avez-vous le sentiment de ne jamais trouver de solution lorsqu’il est dissipé ?
  • Des émotions envahissantes et incontrôlables. Il se fâche quand vous le grondez, ne parvient pas à coopérer, se met en colère contre ses frères et sœurs , vit mal la frustration… Il est normal que l’enfant ne sache pas encore maîtriser ses émotions, mais la répétition d’épisodes de débordement émotionnel doit vous alerter.
  • Des difficultés dans les interactions sociales. Avez-vous constaté que votre enfant a du mal à socialiser au parc ou lors de ses activités extra-scolaires à cause de son comportement (il ne respecte pas la queue, bouscule les autres enfants etc.) ?
  • D’autres troubles associés. Dans plus de deux tiers des cas, les enfants TDAH présentent d’autres troubles qui perturbent également les apprentissages scolaires et la vie collective (source Ameli). Il peut s’agir d’un autre trouble du neurodéveloppement (dysphasie, dyspraxie, dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, trouble du spectre autistique, tics…), d’un trouble psychologique (anxiété, dépression, TOC…), ou d’un trouble physique (troubles du sommeil, énurésie…).
consultation spécialisée TDAH
©Canva Pro

Quand consulter un professionnel ?

Dans tous les cas, la persistance de ces troubles de l’attention et du comportement doit vous alerter sur un possible TDAH. Plus vous consultez tôt un spécialiste, plus votre enfant a de chance de bénéficier d’une prise en charge efficace. Vous lui éviterez ainsi un impact à long terme sur ses apprentissages et sa confiance en soi. Une fois que l’enfant est suivi par une équipe de soins pluridisciplinaire, ses symptômes s’améliorent rapidement. Le climat scolaire et familial s’apaise et l’enfant restaure son estime personnelle pour poursuivre plus sereinement son développement et ses apprentissages.

Quels sont les tests et évaluations qui permettent de diagnostiquer un TDAH ?

L’objectif de l’équipe médicale sollicitée en cas de suspicion de TDAH est d’écarter d’autres causes possibles des problèmes rencontrés par l’enfant. Il s’agira de déterminer si l’enfant est simplement turbulent, de façon passagère, ou s’il rencontre d’autres difficultés dues à des troubles des apprentissages. Parmi les professionnels qui interviennent dans le diagnostic, on compte des médecins (pédiatre, psychiatre, neurologue), des psychologues et neuropsychologues et des rééducateurs (orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricienne). Ils reçoivent enfants et parents pour recueillir des données sur le comportement (témoignages de l’entourage), le travail scolaire (livret scolaire, cahiers) ainsi que des questionnaires, tests et évaluations.

Les différents bilans pour établir un diagnostic de TDAH

Plusieurs bilans vont permettre de cibler avec précision les spécificités du TDAH et de ses troubles associés :

  • Orthophonie. Il évalue les capacités de langage et de communication.
  • Psychomotricité. Le spécialiste étudie la motricité de l’enfant en rapport avec son milieu de vie (école et maison).
  • Ergothérapie. Il précise le degré d’autonomie de l’enfant dans ses occupations quotidiennes, scolaires et de loisir et identifie ce qui y fait obstacle.
  • Orthoptie. Il est souvent utile d’explorer les fonctions visuelles (accommodation, champ visuel, coordination oculaire…) pour améliorer les performances de concentration. Pour rappel, 80% des apprentissages dépendent de la vision.
  • Neuropsychologie. Des tests psychométriques permettent d’établir un bilan des capacités cognitives de l’enfant.
diagnostic trouble déficit attention hyperactivité
©Canva Pro

Les protocoles d’accueil et aménagements scolaires

Grâce à ces bilans et à un examen clinique complet, l’équipe en charge du suivi de l’enfant peut décider d’un protocole de soins précis et adapté à son profil spécifique. Il inclut le plus souvent un PAP (Plan d’accompagnement personnalisé), voire un PAI (Projet d’accueil individualisé) qui définissent respectivement les aménagements pédagogiques nécessaires en classe, ainsi que l’éventuelle organisation de soins sur le temps scolaire. En effet, il est parfois possible de programmer des séances de rééducation ou de suivi psychologique pendant les heures de cours. De même, l’administration d’un traitement médicamenteux sera encadrée par le PAI, document signé par le médecin, le médecin scolaire et la famille.

Les différents traitements du TDAH chez l’enfant

Les soins et rééducations peuvent être pratiqués par des spécialistes libéraux ou exerçant dans des centres de soins.

Accueil en structure spécialisée

Il existe quatre structures accueillant les enfants TDAH (source Ameli) :

  • Les centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP). Ils assurent plusieurs missions : dépistage, diagnostic, traitement et rééducation des enfants avant leur entrée en primaire, sachant que le TDAH est souvent diagnostiqué après 6 ans.
  • Les centres médico-psycho-pédagogiques (CMPP) accueillent les enfants et adolescents jusqu’à 20 ans. Ils traitent les difficultés d’apprentissage, les troubles psychomoteurs et du langage ainsi que les troubles du comportement.
  • Les centres médico-psychologiques (CMP). Ils sont spécialisés dans le traitement des troubles psychiques des enfants et des adultes. Les équipes comprennent des psychiatres, psychologues, infirmières, ergothérapeutes, psychomotriciens et éducateurs spécialisés.
  • Les services d’éducation spécialisée et de soins à domicile (SESSAD). Il s’agit de structures médico-sociales qui interviennent dans le soin et la rééducation à l’école et au domicile de l’élève. Un enseignant spécialisé peut également accompagner l’enfant.
prise en charge trouble attention enfant
©Canva Pro

Prise en charge non médicamenteuse de l’enfant TDAH

Parents, enseignants et enfant lui-même sont toujours impliqués dans la prise en charge thérapeutique. Les parents sont guidés pour mettre en place des mesures visant à améliorer le quotidien, gérer les troubles du comportement et faciliter la communication avec l’enfant. On parle alors de psycho-éducation, une forme d’accompagnement dispensée par les professionnels de santé et qui a pour vocation à aider parents et enfants à mieux comprendre le TDAH et à cerner les besoins et solutions au quotidien.

Par ailleurs, les familles peuvent se voir proposer des thérapies comportementales, cognitives et émotionnelles. Elles se déroulent le plus souvent en groupe et misent sur les échanges entre les familles pour favoriser le soutien mutuel et la compréhension des différents traitements (médicamenteux et rééducatifs). Grâce au programme d’entraînement aux habiletés parentales (PEHP), les parents trouvent des “stratégies pour gérer les difficultés et motiver un changement de comportement” (source Ameli). Ce dispositif a pour vocation à améliorer la qualité de vie de la famille et de l’entourage. 

Les traitements médicamenteux prescrits en cas de TDAH

Il faut d’abord noter que la prise de médicaments n’est pas automatique et n’est de toute façon jamais l’unique traitement. Seul un médecin spécialiste du TDAH peut décider de prescrire un médicament si les autres dispositifs ont échoué. Il évalue toujours “le rapport entre les risques du traitement et les bénéfices attendus.” (Ameli)

En France, les médecins peuvent prescrire du méthylphénidate, un psychostimulant de la famille des psychotropes, connu sous le nom de Ritaline®, Concerta® et leurs génériques. Il est réservé aux enfants de plus de 6 ans. Cette substance, dérivée des amphétamines, stimule le système nerveux central (cerveau). Elle a pour effet d’augmenter les capacités d’attention. L’enfant atteint un meilleur niveau de concentration et devient plus performant pour traiter les tâches habituelles pour son âge. Le médicament agit en soutien du travail psychothérapeutique et éducatif. Il nécessite un suivi médical strict pour anticiper tout effet secondaire (insomnie, perte d’appétit et de poids, céphalées, anxiété etc.).

Chaque enfant est unique et fait l’objet d’un traitement adapté à ses spécificités. Le plus souvent, une thérapie comportementale et cognitive apporte de bons résultats pour apprendre à gérer ses émotions, et mieux s’organiser au quotidien. Le médicament peut s’avérer une bonne solution lorsque les traitements mis en place ne suffisent pas. Il est arrêté régulièrement afin de réévaluer sa pertinence et son utilité.

séance rééducation TDAH enfant
©Canva Pro

Le rôle de l’école dans la prise en charge du TDAH

Dans la mesure où l’enfant y passe toutes ses journées, l’école joue un rôle prépondérant dans la prise en charge du TDAH. De fait, l’environnement scolaire peut poser des défis importants à l’équipe éducative, en termes d’organisation et de communication. Cependant, des aménagements adaptés et une bonne collaboration entre les parents, les enseignants et les professionnels de santé contribuent à la réussite thérapeutique à l’école et plus globalement à une meilleure performance scolaire.

Aménagements pédagogiques pour soutenir les enfants avec un TDAH

Les enfants atteints de TDAH ont souvent du mal à suivre le rythme d’un programme scolaire standard. Voici quelques exemples d’ajustements qui peuvent être mis en place.

  • Des pauses régulières. Permettre à l’enfant de se lever ou de bouger entre les activités, dans un cadre prédéfini, peut l’aider à mieux gérer son énergie.
  • Un temps supplémentaire pour les devoirs et les évaluations. Lorsque la pression du temps est évacuée, l’enfant parvient plus facilement à gérer son stress et son anxiété.
  • Un lieu calme pour travailler. Certains enfants bénéficient d’un espace isolé pour se concentrer. En réduisant les distractions, l’enfant contrôle plus facilement son environnement et arrive à faire abstraction pour s’atteler à une tâche scolaire.

L’idéal serait que tous les enseignants soient formés pour prendre en charge les élèves à besoin spécifique, dont le TDAH. Malheureusement, bien que souvent réclamées, ces formations ne sont dispensées qu’au compte-goutte. Les maîtresses et maîtres choisissent pour la plupart de se renseigner par eux-mêmes et d’utiliser les ressources disponibles en ligne.

Ils adoptent généralement trois principes pédagogiques pour accompagner les élèves TDAH. Premièrement, ils identifient les moments où l’enfant décroche ou s’agite pour intervenir de manière proactive. Deuxièmement, ils adaptent leur communication en donnant des consignes claires, courtes et répétées si nécessaire. Enfin, troisièmement, ils évitent de punir et recherchent les déclencheurs pour limiter les débordements.

thérapie TDAH enfant
©Canva Pro

Une approche collaborative entre les parents et l’école

Pour une prise en charge optimale, il est indispensable que les parents et les enseignants travaillent ensemble. Les outils tels que le PPRE (Programme Personnalisé de Réussite Éducative) ou le PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) permettent d’officialiser des mesures spécifiques. Tout d’abord, l’élève fait l’objet d’un suivi régulier de ses progrès lors de réunions d’équipe éducative. Ensuite, l’enseignant, en accord avec les soignants, élabore un programme d’apprentissage spécifique. Il fixe des objectifs pédagogiques adaptés et réalistes. À tout moment, le psychologue et le médecin scolaires, ainsi que les professionnels externes à l’établissement, transmettent à l’enseignant les évolutions d’aménagement thérapeutique. Le but est toujours d’optimiser le travail de l’élève mais aussi de veiller à son inclusion dans la classe.

Il suffit souvent de simples ajustements pour que l’école puisse accueillir au mieux l’enfant TDAH. Mais c’est surtout une liaison école/famille fluide et bienveillante qui garantit le succès du PPRE ou du PPS. Ainsi, l’enfant se sent compris, valorisé et en sécurité dans ce cadre adapté à ses besoins.

Comment soutenir un enfant avec un TDAH au quotidien ?

Au quotidien, les parents jouent un rôle déterminant pour aider leur enfant présentant un TDAH. Ils établissent notamment des routines, conservent une attitude positive et leur offrent une écoute attentive à leurs besoins.

Établir des routines claires et prévisibles

Les enfants atteints de TDAH ont souvent du mal à gérer l’imprévu. Créer un cadre structuré les rassure et leur donne un sentiment de contrôle qui apaise leurs angoisses. Plusieurs astuces ont fait leurs preuves et sont faciles à mettre en place au quotidien.

  • Instaurer des horaires réguliers pour les repas, les devoirs, les activités et le coucher.
  • Utiliser des outils visuels, comme un tableau ou une to-do list, pour comprendre plus aisément un emploi du temps. (Voir notre article sur les outils d’organisation familiale).
  • Fractionner les tâches pour les rendre plus abordables et ne pas se décourager.
prise en charge TDAH enfant
©Canva Pro

Encourager l’activité physique et les loisirs

La pratique d’une activité physique et sportive a de nombreux effets bénéfiques. En plus de canaliser l’énergie et de favoriser un bon équilibre physique et mental, elle agit sur le bien-être émotionnel. Que l’on s’adonne à un sport individuel ou d’équipe, le respect des règles, la coopération et le goût pour le dépassement portent des valeurs positives réinvestissables dans d’autres contextes, familial, individuel et scolaire. Ainsi, le sport est réputé améliorer la concentration et l’humeur, et peut renforcer les dispositifs thérapeutiques déployés pour un enfant TDAH. 

Par ailleurs, les parents peuvent aussi proposer des activités de loisirs diversifiées. L’enfant expérimente différents supports et peut exercer ses talents en dehors des exigences scolaires. Le prisme des activités est suffisamment large pour que chacun y trouve son bonheur :

  • Écoute et pratique instrumentale pour augmenter ses capacités d’attention et sa persévérance.
  • Ateliers créatifs comme le dessin, le modelage, la peinture, l’artisanat et le DIY.
  • Travaux manuels : jardinage, bricolage, ménage, cuisine…
  • Jeux de construction et jeux de société pour développer ses habiletés manuelles et apprendre à coopérer.

Toutes ces activités requièrent des efforts pour s’exprimer, communiquer et développer son attention sur des périodes prolongées. Elles permettent de réinvestir les acquis des séances de rééducation dans divers contextes et environnements et les rendent donc plus efficaces en retour.

activités manuelles TDAH enfant
©Canva Pro

Adopter une communication bienveillante et valoriser les efforts

Un enfant avec un TDAH peut être sensible à la critique et perdre confiance en lui s’il se sent constamment en échec. Pour le soutenir, mettez l’accent sur les efforts plutôt que sur les résultats et félicitez-le pour sa persévérance, indépendamment de la réussite. En lui offrant un cadeau émotionnel, vous lui manifestez votre attachement et votre confiance et l’encouragez pour la suite.

Par ailleurs, ayez soin de recourir à un langage positif et motivant. Les mots ont un impact conséquent sur l’estime de soi et l’enfant a toujours à cœur de satisfaire ses parents. Aidez-le à mesurer ses efforts et encouragez ses progrès. Tu progresses beaucoup, continue ainsi ! Essayez de rester concret et factuel. Tu avais écrit une ligne la semaine dernière et cette fois-ci tu en as terminé deux. C’est de mieux en mieux, bravo ! Bien souvent, les enfants n’ont pas une conscience claire de ce qu’on attend d’eux. Plus on explicite les objectifs et les moyens d’y arriver, plus on les aide à s’investir dans une tâche d’apprentissage.

Enfin, la patience doit être votre maître-mot. Il n’est pas facile de garder son calme en toute circonstance. Toutefois, les oublis et comportements impulsifs de votre enfant risquent de se multiplier si vous le grondez. N’hésitez pas à mobiliser des techniques de relaxation et de respiration pour rester zen en sa présence. Si vous rencontrez des difficultés, vous pouvez en discuter avec l’équipe médicale qui vous orientera vers des groupes de parents confrontés aux mêmes problèmes.

Encourager son autonomie et lui offrir des choix

Les enfants atteints de TDAH peuvent se sentir dépassés si on leur impose trop de contraintes. Offrir des choix leur donne un sentiment de responsabilité et les valorise. Vous pouvez par exemple leur proposer deux ou trois options pour une tâche ou une activité. Incitez-les à avoir des initiatives et des idées créatives pour toute la famille : créer le menu du soir, proposer un jeu ou une décoration pour les fêtes etc. Plus l’enfant est autonome, plus il est impliqué dans la gestion de son TDAH et plus il a de chances de contrer son déficit d’attention.

En apprenant à prendre des décisions simples, l’enfant accroit ses capacités d’observation et d’analyse. Il apprécie les avantages et les inconvénients d’une situation et prend du recul sur lui-même. De cette façon, il accède à une connaissance plus approfondie de lui-même. Il comprend sa propre manière de fonctionner et peut participer à la recherche de remédiations adaptées à ses besoins.

gérer l'hyperactivité de son enfant
©Canva Pro

Que retenir du TDAH chez l’enfant ?

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité chez l’enfant représente un défi, tant pour l’enfant lui-même que pour son entourage, famille comme école. Grâce à un diagnostic précis, une prise en charge adaptée et une approche collaborative entre parents, enseignants et professionnels de santé, l’enfant suit une scolarité normale. L’apport des neurosciences et l’efficacité des thérapies comportementales contribuent grandement à améliorer la prise en charge des enfants. Ils participent aussi à une meilleure compréhension du TDAH dans la société.

De même, le soutien émotionnel est indispensable à l’inclusion et à l’épanouissement de l’enfant dans tous les aspects de sa vie. Ce n’est que dans un environnement sécurisant qu’il pourra révéler son potentiel et développer sa résilience.

Pour aller plus loin, quelques recommandations de podcasts sur le TDAH :

  • TDAH : handicap invisible (Radio France 10/06/23) ;
  • TDAH : comment vivre avec des troubles de l’attention ? (Radio France, 12/06/24) ;
  • Chronic, le podcast dédié au TDAH ;
  • Critique du TDAH par Caroline Goldman ;
  • Tout savoir sur la santé mentale, épisode 10 (6/05/24) ;
  • Comprendre le TDAH (RCF Santérama 5/07/24).

Si vous êtes concernés par le TDAH et que vous souhaitez partager vos conseils et astuces pour la vie de tous les jours, rendez-vous sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram.

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