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5 astuces pour apprendre à son enfant à partager ses jeux et jouets

partager entre enfants

Mais pourquoi donc vouloir tant que nos enfants partagent leurs jouets ? Est-ce que c’est pour leur éviter d’être malheureux à trop chérir des objets ? Ou est-ce pour se faire facilement des amis en apportant de la joie à celui qui reçoit ? Partager ses jouets pour un enfant relève parfois de l’épreuve. Mieux vaut ne pas brusquer les émotions et agir avec pédagogie pour convaincre en douceur les plus jeunes de prêter leurs affaires. Parce que chaque enfant est unique, mais qu’il n’est pas (le) seul et qu’il a tout à gagner à faire plaisir à un camarade !

Fixer un cadre pour que l’enfant accepte de partager ses jouets avec ses amis

Que répondent les enfants lorsqu’on leur demande pourquoi ils ne veulent pas prêter ? Premièrement, ils ont peur qu’on ne leur rende pas leur jouet. Deuxièmement, ils craignent que celui-ci soit cassé. C’est donc sur ces deux leviers qu’il faut travailler pour les faire changer d’avis.

Limiter la durée du prêt

Cela passe d’abord par une limite de temps pour le prêt. Chez un tout-petit, la notion de temps est extrêmement floue et mouvante. Donc, si on veut inciter son enfant à prêter ses affaires, il faut limiter la durée du prêt de quelques instants pour les bébés à 10 minutes pour les plus grands.

partager des jouets entre enfants
©Canva Pro

Par ailleurs, les enfants plus âgés pourront décider de prêter un jouet pour une journée ou un week-end à un bon ami en qui ils ont confiance. Cela les habitue à se départir des objets et à relativiser leur importance. Tel Sénèque, votre enfant pourra déclarer : « Rien ne nous appartient ; seul le temps est à nous » ! Une position qui enjoint à profiter du moment, de ceux qu’on aime et à apprécier les qualités humaines. Evidemment, si l’enfant a acheté un jouet avec son propre argent de poche, il pourra y être d’autant plus attaché. Son prêt n’en aura que plus de valeur !

Garantie zéro dégât : partager ses jouets en toute sérénité !

Pour l’amener à ce détachement et à l’acceptation du partage avec autrui, votre enfant doit avoir la certitude que certaines règles s’appliquent. Le tout-petit a tendance à considérer que son environnement est une extension de lui-même. D’où la colère ressentie à ce qu’il perçoit comme un arrachement là où nous ne voyons qu’un simple partage. Ceci est d’autant plus vrai qu’il imagine souvent l’objet déjà brisé ou abîmé. Si vous l’assurez que vous ou un autre parent surveillez et encadrez l’usage des jouets partagés, votre enfant acceptera plus volontiers de les prêter. Vous devez pouvoir lui promettre de remplacer l’objet en cas d’accident.

enfants qui partagent du matériel pour jardiner ensemble
©Canva Pro

Définir à l’avance un temps de prêt et garantir le recouvrement du jeu en cas de problème rassurent l’enfant. En outre, en requérant son consentement, vous lui montrez que son avis compte et que partager ses jouets n’est pas une obligation, mais plutôt une occasion de faire plaisir à un camarade. Ce qui en retour provoque de la satisfaction d’avoir contribué à apporter de la joie et de la gaieté.

Pratiquer l’échange pour faciliter le partage de jouets entre enfants

Un autre moyen de convaincre son enfant de prêter ses jouets est de proposer un échange. Tu me prêtes ton arc et je te prête mes échasses, d’accord ? 

Échanger pour équilibrer : le donnant/donnant

Le partage devient alors une occasion d’essayer un nouveau jouet, un jeu qu’on ne possède pas chez soi. Si votre enfant est habitué à fréquenter une bibliothèque ou une ludothèque, il comprendra d’autant mieux le principe du prêt et de l’échange. Pour bénéficier d’un nouveau livre ou d’un nouveau jeu, il faut rapporter le précédent et ce système bénéficie à tous les usagers. De même, au niveau interindividuel, le principe du prêt fonctionne de manière équitable lorsqu’il repose sur l’échange. En effet, il engage la restitution de l’objet dans son état d’origine.

soeurs qui jouent ensemble à un jeu de construction
©Canva Pro

De fait, les avantages de l’échange sont nombreux : économie pécuniaire pour les parents et bienfait écologique (réutiliser plutôt que produire du neuf). En outre, les enfants développent leurs compétences psycho-sociales à l’occasion de l’échange : il faut négocier, choisir, communiquer avec ses camarades etc. De plus, la situation d’échange repose sur l’équilibre : prêter et emprunter. Tacitement, il est convenu que le soin porté par l’un sera proportionnel au soin porté par l’autre. Cet équilibre agit comme un facteur motivationnel du partage.

Prêter à ses pairs ou à ses aînés ?

Cependant, le prêt demeure plus aisé entre enfants du même âge qui ont des centres d’intérêt en commun. Cela ne répond pas à toutes les situations de partage. En effet, bien souvent les petits ont très envie d’essayer les jouets des grands, la réciproque n’étant pas toujours vraie. Dans ces cas-là, deux critères doivent guider l’agrément : sécurité pour le jeune enfant et garantie de l’intégrité de l’objet pour le prêteur. La difficulté peut être contournée lorsque l’aîné manipule « avec » son petit frère ou sa petite soeur, sous supervision de l’adulte. Cela évite que les ballons en mousse soient déchiquetés ou les avions en carton réduits en boulette…

Limiter et sélectionner les jouets à partager en accord avec l’enfant

L’enfant sera plus facilement enclin à prêter si on requiert son accord préalable et qu’on le laisse choisir les jouets à partager.

Respecter la règle d’or de l’accord de l’enfant

La règle d’or du partage commence par l’acceptation par l’enfant de confier ses jouets à un autre. Ainsi, il a le droit de refuser de prêter ses jouets préférés. De même, lorsqu’il a reçu un nouveau jeu, il veut l’explorer pleinement avant de le prêter. Si lui-même veut en emprunter un, il doit comprendre qu’il doit attendre que cela soit son tour. Typiquement au parc, des affrontements ont parfois lieu entre enfants lorsque la queue n’est pas respectée. Certains parents font passer les plus jeunes en les portant en haut du toboggan sans respecter les enfants qui attendent leur tour. Quel que soit l’âge, la règle s’applique à tous et le parent doit montrer l’exemple s’il veut rester crédible.

enfant qui prête un cube
©Canva Pro

En accord avec l’enfant, les jouets susceptibles d’être prêtés sont clairement mentionnés. Ils ne doivent concerner qu’une part minime d’objets et ne pas être tirés du « trésor » des enfants. En outre, la quantité de jeux prêtés se limitera à un ou deux pour que l’enfant ne se sente pas dépouillé et conserve le contrôle de la situation. Evitez de donner toute la caisse de doudous au bébé de vos amis, votre enfant se sentirait trahi. Choisissez plutôt, en concertation avec lui, les peluches les plus adaptées. Ainsi, votre enfant se fera un plaisir de jouer au grand en conseillant un doudou hochet ou une peluche texturée. Rassurez-le en lui indiquant que celle-ci passera sans problème en machine en cas de salissure.

Demander à l’enfant de choisir quel jouet il veut prêter

Donnez pour mission à votre enfant de trouver le jeu ou jouet qui convient à l’âge ou à la situation. Il sera ravi de montrer qu’il est autonome et il relèvera sans problème la responsabilité que vous lui confiez. Partager ses jeux et jouets c’est faire preuve d’empathie, savoir se mettre à la place de l’autre et comprendre ses besoins. Votre enfant se sentira valorisé et gratifié par son geste et sa générosité envers les plus jeunes. Par ailleurs, il sera fier de prêter ses jouets à un plus grand puisqu’il interprètera cette situation comme une marque d’intérêt pour sa personne.

Féliciter l’enfant qui accepte de partager ses jeux et jouets

Il est important de toujours penser à féliciter votre enfant lorsqu’il accepte de partager ses jouets. Un commentaire positif lui permet de se repérer et de savoir s’il a adopté un comportement correct. À l’inverse, inutile de le punir s’il ne veut pas se séparer d’un jouet. Montrez-lui que vous respectez son choix et aidez-le à trouver une solution qui satisfasse tout le monde, en prêtant un autre jouet par exemple.

groupe enfants partager le travail
©Canva Pro

Par ailleurs, l’enfant qui reçoit le jouet sera convié aussi à remercier l’enfant prêteur. D’une part, il s’agit d’une marque de politesse convenue en société, d’autre part d’un moyen sincère de manifester sa joie, feedback positif pour le prêteur.

À vous de voir si vous voulez recourir au cadeau émotionnel pour saluer l’attitude de votre enfant. Veillez toutefois à le réserver à une occasion exceptionnelle lorsque votre enfant s’est surpassé afin de ne pas créer une accoutumance à la récompense.

Privilégier les jeux coopératifs

Afin d’apprendre aux enfants l’intérêt de partager, les jeux coopératifs donnent de multiples occasions d’éprouver les bienfaits du travail en groupe. Partage de tâches, échange de compétences, le collectif fait ressortir le meilleur de chacun en vue de la réussite !

Apprendre l’entraide par le jeu

Par ailleurs, au-delà du prêt de jouets se pose également la question de la participation à un jeu. Parfois certains enfants refusent de jouer avec d’autres. C’est une plainte fréquente en maternelle et dans les petites classes de l’élémentaire. Celui qui cherche à intégrer un groupe et s’en voit dénier l’accès éprouve un sentiment d’injustice et de rejet. Face à lui, un ou plusieurs enfants le rejettent au motif que le jeu n’est pas adapté à un joueur supplémentaire. Que faire ?

jeu coopératif pour apprendre à partager
©Canva Pro

Bien sûr les enfants choisissent leurs camarades de jeux et ils ne peuvent pas tous être amis. Cependant, on peut leur apprendre à s’entendre et à se respecter les uns les autres. En la matière, les jeux coopératifs sont des occasions de mettre toutes les compétences et aptitudes en commun pour réussir. Lorsque la victoire n’est plus contre un individu, mais une entité distincte des enfants : un personnage, un ordinateur, la maîtresse etc., elle favorise l’esprit d’équipe et l’entraide. Les jeux coopératifs répondent à trois objectifs : tous les joueurs jouent, s’amusent et gagnent.

Quelques exemples de jeux coopératifs pour apprendre à partager

Il existe différents jeux coopératifs faciles à mettre en place à la maison, au parc ou encore à l’école :

  • jeux sportifs : la chenille (les enfants se tiennent par les épaules et réalisent ensemble un parcours), le parachute (les enfants manipulent ensemble un grand tissu pour faire des vagues ou faire rebondir une balle sans qu’elle tombe),
  • jeux de construction en équipe avec des briques, des planchettes en bois etc.
  • escape games et jeux d’enquête.
  • jeux de société : Little coopération (2+, Djecco), Doudou (3+, Oka Luda), Mr Wolf (4+, Blue Orange), Nom d’un renard (5+, Game Factory), Unlock kids : une histoire de détective (6+, Space Cow), Kraken Attack (7+, Loki), Story box Rêves et cauchemars (8+, Tiki éditions), Jekyll and Hyde versus Scotland Yard (10+, Mandoo games), …
jeu sportif coopératif pour apprendre le partage aux enfants
©Canva Pro

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