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Les grandes étapes du développement moteur de l’enfant

développement moteur du bébé

Si l’on se réfère aux quatre stades de développement de Jean Piaget, on peut avoir une idée globale du développement de l’enfant de 0 à 16 ans. Ainsi, le célèbre psychologue suisse distinguait un premier stade sensori-moteur au cours duquel les bébés, de la naissance à environ 2 ans, acquièrent des capacités sensorielles et motrices et leur coordination. Il est suivi par le stade pré-opératoire (2 – 7 ans), puis le stade opératoire concret (7 – 12 ans) et enfin le stade formel (12 – 16 ans). De fait, le développement moteur apparait donc comme un préalable indispensable au développement ultérieur de l’enfant. L’acquisition de la motricité se fait par étapes dans des tranches d’âge qui varient d’un enfant à l’autre.

Quelles sont ces étapes et comment favoriser les acquisitions motrices du nourrisson puis du bébé ? Par ailleurs, quelles compétences motrices continuent de développer les enfants en maternelle puis en élémentaire ? Comment accompagner son enfant vers l’autonomie et quelles aides existent pour le soutenir dans son développement psycho-moteur ? À chaque âge correspond des stades d’acquisition qui fonctionnent comme autant de paliers successifs. Tout commence avec les réflexes archaïques.

Qu’est-ce que les réflexes archaïques du nourrisson ?

Avant même sa naissance, le bébé dispose déjà de réflexes automatiques qui rendent possible son développement. Une fois né, ces réflexes primitifs assurent les fonctions de base pour la survie du nourrisson. Ils sont activés par divers stimuli sensoriels et moteurs qui passent par les sens. Le nourrisson entend des sons. Il reçoit des soins corporels qui impliquent le toucher. En outre, même si sa vue est imparfaite, il perçoit les variations de luminosité. Et il distingue les contours et les contrastes etc. Tous ces réflexes archaïques sont activés dans un ordre précis programmé génétiquement dans l’espèce humaine. Ils sont amenés à disparaître quand ils sont intégrés, laissant alors la place à de nouveaux réflexes.

étape du plat ventre dans le développement moteur du nourrisson

Les réflexes archaïques du nourrisson sont nombreux et concernent plusieurs aspects de sa survie. En premier lieu on trouve l’alimentation avec les réflexes de succion et de déglutition par exemple. Il y a aussi les réflexes de protection : réflexe de peur paralysante, réflexe de retrait, de parachute… Puis les réflexes de mouvement (nage, reptation…). Enfin, le nourrisson dispose de réflexes de coordination comme l’agrippement…

©Canva Pro

Le bon développement moteur et psycho-affectif du nourrisson dépend de la bonne intégration de ces réflexes. Celle-ci a des répercussions jusqu’à l’âge adulte. Elle détermine notamment le maintien postural, mais aussi les émotions, les sensations et l’estime de soi. Pourquoi est-ce si important que les réflexes archaïques soient correctement intégrés ? De fait, ces réflexes dépendent du système nerveux. Ils préfigurent le développement neuro-sensoriel et moteur car leur intégration crée un réseau de connexions dans le cerveau. Lorsque les réflexes perdurent au lieu d’être inhibés, les répercussions sur le développement sont multiples : difficultés d’apprentissage (vélo, nage, apprentissages scolaires…), difficulté à gérer ses émotions, problèmes de postures et manque de tonus musculaire.

Quelles sont les grandes étapes du développement moteur chez les nourrissons ? 

Si l’intégration des réflexes archaïques intervient de façon harmonieuse, alors le nourrisson poursuit son développement sans difficulté selon sept étapes :

  • 3-4 mois : couché sur le dos le bébé effectue un basculement sur le côté.
  • 5-6 mois : il se retourne complètement et se trouve à plat ventre. Cela qui l’oblige à redresser sa tête pour respirer et développe les muscles du cou. Le bébé passe du dos au ventre et du ventre au dos, le coude plié.
  • 6-7 mois : le bébé pousse sur ses avant-bras et ses mains pour se redresser. Progressivement il se soulève du sol et rampe.
stades de développement des bébés
©Canva Pro
  • 7-8 mois : il pousse avec ses pieds pour se propulser vers l’avant en s’aidant de ses bras et de ses mains. Il se retrouve alors en position quatre pattes et se déplace.
  • 8-9 mois : il est rapidement capable de s’asseoir tout seul.
  • 9-12 mois : son tonus musculaire lui permet de se redresser et de tenir debout, avec, puis sans appui.
  • Vers 12 mois, le bébé est prêt pour la marche. Cela peut prendre encore plusieurs mois avant que le bébé se décide à marcher.

Quelles étapes de développement moteur après l’acquisition de la marche ?

Le développement moteur de l’enfant ne s’arrête pas à la marche. Une fois que le bébé est capable de se déplacer en se tenant debout, il va acquérir davantage d’assurance et varier ses mouvements.

Les acquisitions motrices du bébé dans sa deuxième année

Durant la deuxième année, le bébé explore son environnement proche et découvre les joies du parc. En particulier, il commence à monter les escaliers. Cette étape prend du temps et est fondamentale pour un bon développement musculaire. Dès qu’il marche sans appui, le tout-petit monte les escaliers en mettant les deux pieds sur chaque marche. Sa coordination et son tonus musculaire ne lui permettent pas encore d’alterner les marches. De même, il descendra les escaliers à quatre pattes et à reculons. Progressivement, avec de l’aide pour le stabiliser (main ou rampe), il s’exerce à descendre par l’avant.

Par ailleurs, entre 2 et 3 ans, l’enfant commence à courir et à sauter. Il tombe encore fréquemment et parvient à sauter sur place et non en longueur.

©Canva Pro

enfant de 2 ans escaladant une tour de motricité

Le développement moteur de l’enfant entre 3 et 5 ans

Ce n’est que vers 3-4 ans que l’enfant atteint une certaine autonomie pour monter et descendre les escaliers. Cette maîtrise de l’équilibre en bipédie repose sur la coordination mais aussi sur certains muscles, également impliqués dans la propreté. On considère que lorsque l’enfant peut monter et descendre un escalier sans se tenir, ses sphincters sont opérationnels. Il peut donc se retenir de faire pipi le temps d’aller aux toilettes et acquérir la “propreté”.

Ensuite, entre 3 et 4 ans, le tout-petit tient en équilibre sur un pied quelques instants. D’où la possibilité de pratiquer l’escalier. Enfin, entre 4 et 5 ans, il coordonne ses déplacements en tricycle, trottinette, draisienne en maîtrisant la trajectoire. Avant d’entrer à l’école élémentaire, il acquiert des compétences en lancer de balle, à la main et au pied, signe d’une bonne coordination main/oeil et pied/oeil. Il est capable de viser en lancer, d’attraper et de faire rebondir le ballon.

parcours de motricité enfant maternelle

Afin d’accompagner l’enfant dans ses acquisitions motrices, l’école maternelle organise chaque semaine un parcours de motricité. Il est réaménagé en fonction du niveau de classe des enfants (PS/MS/GS). Typiquement, en Petite Section, les enfants devront courir, ramper, grimper et sauter sur place guidés par du matériel d’EPS (plots de couleur, tapis de gym, bancs etc.).

©Canva Pro

Plus tard, ils devront sauter en longueur, escalader des structures, sauter de haut et atterrir sur un gros matelas. En outre, les écoles disposent aussi de matériel de roule et de glisse pour varier les déplacements. Ainsi, les enfants peuvent développer leur coordination en s’exerçant au tricycle, à la planche à roulettes, au vélo à quatre roues. Ils peuvent aussi travailler leur équilibre et leur coordination par des jeux corporels, des comptines et des rondes, voire se déplacer sur des échasses ou rouler sur des gros ballons de yoga.

En famille et entre copains, les sorties au parc et à la piscine, les jeux de ballon en extérieur, les jeux de quilles et de bowling créent des situations d’apprentissage qui sollicitent l’implication du corps dans ses mouvements et sa coordination.

Le développement de la motricité fine de 2 à 6 ans

Parallèlement à toutes ces étapes de développement moteur engageant le corps dans son intégralité, l’enfant développe sa motricité fine. On entend par motricité fine tout ce qui a trait à l’usage des mains et des doigts et permet d’exécuter des opérations de précision, dont l’écriture.

Quelles opérations de motricité fine l’enfant réalise-t-il en fonction de son âge ?

L’exploration sensorielle des bébés prépare la motricité fine

Très tôt le nourrisson parvient à attraper les objets qui l’entourent. Il utilise l’ensemble de sa main puis la « pince » pouce/index pour saisir les oreilles de son doudou, tirer les cheveux. Dès qu’il se déplace il a tendance à ramasser la moindre poussière ou miette qui traine au sol… et à la porter à sa bouche. D’où le risque d’étouffement qui impose aux fabricants de jouets de signaler les petites pièces et d’indiquer un âge minimal. Ainsi le logo d’interdiction aux moins de 3 ans vise ce niveau de sécurité. De ce fait, avant cet âge, il faudra proposer des objet suffisamment gros et solides pour ne pas être ingérés.

Ensuite, une fois ce principe de sécurité établi, avec les jouets comme avec les objets de la maison, les bébés vont pouvoir explorer en toute liberté. La découverte du monde environnant passe par les cinq sens. Il s’agit d’un des fondements des pédagogiques alternatives, comme la célèbre pédagogie Montessori. Cette exploration sensible de l’environnement par la vue, le toucher, le goût, l’ouïe et l’odorat invite l’enfant à manipuler les objets pour les tester, les classer et les combiner. Ce sont autant d’occasions de développer sa motricité fine en attrapant, frottant, empilant ou alignant les objets, mais aussi en glissant son doigt dans les fentes d’une balle, en griffant sa surface, en tapant dessus ou en la lançant…

La main et les doigts s’ouvrent et se ferment, se coordonnent, fouillent les reliefs et textures etc. À chaque fois, les muscles et articulations répondent à la curiosité du bébé. Ils lui transmettent des informations qui vont l’aider à catégoriser et à comprendre le monde. De cette façon, les mains se préparent à des opérations plus complexes. De fait, le besoin de toucher et de manipuler accompagnent de nombreux apprentissages, même chez les adultes.

La coordination oeil/main chez le tout-petit, prérequis de la motricité fine

La coordination oculo-manuelle désigne « la capacité d’ajuster ses mouvements en fonction d’une cible visuelle. [Elle comprend] un ensemble de mouvements [qui] s’organise et est dirigé vers un objectif précis. » (source Institut Médico-éducatif de Lens). Elle implique la vision et l’ensemble du bras (main, poignet, avant-bras et épaule). D’une part, la vision délivre des informations pour permettre la coordination, comme les propriétés de l’objet (forme, taille, couleur, texture…). En outre, elle prépare le geste en amont pour estimer la situation, la distance, la vitesse, les mouvements, l’environnement… Parallèlement, la main entre en jeu pour réaliser l’action grâce à sa mobilité, sa force et sa capacité de préhension.

Là encore, le développement de la coordination oculo-manuelle chez l’enfant suit des étapes. Avant de diriger la main par la vue, le nourrisson doit d’abord développer sa vue et sa coordination oculaire. À l’âge d’un mois, il est capable de suivre une lumière. Vers 3-5 mois, il attrape un objet au creux de sa main (préhension cubito-palmaire) et le secoue. Plus tard, il est capable de passer un objet d’une main à l’autre et de réaliser une pyramide avec des anneaux de différentes tailles. Vers 12 mois, il parvient à attraper entre son pouce et son index (préhension digitale pouce/index). À 18 mois, il empile des cubes et comprend le fonctionnement d’un jeu d’encastrement. Il est capable de boire seul à la tasse.

Ensuite, à deux ans, le bébé réalise des puzzle de 6-9 pièces tout seul. Il enfile des grosses perles, commence à découper avec des ciseaux adaptés. Il vide, transvide, visse et dévisse. C’est l’âge de la coordination bimanuelle : il tient l’objet d’un main pendant qu’il visse de l’autre ou tient la feuille qu’il est en train de découper par exemple. Vers 2 ans et demi, il est capable de tracer des traits verticaux. À trois ans, il commence à se boutonner et appréhende mieux la notion de direction. Puis progressivement, il acquiert le tracé du cercle et le découpage en ligne droite. Et il parvient aussi à lancer et recevoir une balle. À 5 ans, il sait tracer un carré, lacer ses chaussures, se boutonner et s’habiller seul.

La motricité fine des enfants de 6 à 10 ans

La base des opérations de motricité fine s’acquiert pour une grande part en crèche et surtout en maternelle. Ensuite, elle concerne le dessin et surtout l’écriture, un apprentissage scolaire qui s’ajoute aux compétences de motricité des plus grands. On peut parler plus globalement de dextérité. La dextérité s’applique aux opérations manuelles complexes. On peut la développer à tout âge grâce à des activités manuelles et artistiques. Cela peut être par exemple la cuisine, le bricolage, le jardinage, la couture, le tricot, le crochet, le modelage, la peinture, la sculpture…

motricité fine enfant cuisine
©Canva Pro

L’entraînement régulier et la motivation soutiennent le développement de la dextérité à des âges plus avancés. Les enfants qui aiment dessiner aimeront tester plusieurs techniques et supports et passer à la réalisation en 3D. Les gourmands s’appliqueront pour décorer des biscuits à offrir à leur maîtresse ou à leurs grands-parents. Jusqu’à l’âge de 12 ans, les enfants peuvent encore acquérir des compétences basiques de coordination visuo-manuelle et améliorer leur motricité fine. Ensuite, ils accèderont à des stades experts s’ils souhaitent utiliser leur dextérité pour leurs études ou leurs loisirs. Ces compétences se retrouveront chez les professionnels, du pâtissier au chirurgien en passant par l’électronicien ou le menuisier.

La latéralisation chez l’enfant, un préalable indispensable à une bonne motricité fine

Notons d’emblée que l’acquisition de la motricité fine découle plus globalement du développement moteur engageant la posture corporelle. En effet, pour que l’enfant puisse écrire, il doit avant toute chose savoir se tenir assis, maîtriser les mouvements de ses bras, et être latéralisé. La latéralisation dépend du fonctionnement cérébral et peut se manifester très trop chez le bébé, mais aussi plus tardivement chez le jeune enfant. On considère que l’enfant doit avoir déterminé son côté préférentiel avant l’entrée en CP.

De fait, il s’avère plus simple pour lui d’être fixé plus tôt, compte tenu des exercices réclamés en maternelle. Dès la PS, l’enfant peint, dessine, découpe etc. tous les jours dans le prolongement des activités déjà proposées en crèche. Il est important de ne pas chercher à influencer sa préférence pour la main droite ou gauche puisque ce choix se fera de façon intuitive par le cerveau. Les enfants gauchers représentent en général 10% d’un effectif de classe. Les enseignants observent les enfants en activité et peuvent leur proposer du matériel adapté pour les gauchers. Ainsi l’enfant peut expérimenter les deux possibilités et progressivement se déterminer. Il choisira la main avec laquelle il a de meilleurs résultats et qui fatigue le moins. En général, l’enfant ne se pose pas de question et agit naturellement en utilisant l’une ou l’autre de ses mains.

motricité fine enfant activité enfiler des pâtes

Avant la confirmation de la latéralisation, il est difficile à l’enfant d’exécuter des tâches précises. C’est pourquoi, l’écriture s’acquiert plutôt en fin de maternelle/début d’élémentaire. Ce qui n’empêche nullement de solliciter la motricité fine sur d’autres activités et jeux éducatifs. Bien au contraire, toutes les activités conduites à l’école et à la maison vont développer les muscles de la main et la coordination, préliminaires indispensables au graphisme et à l’écriture.

©Canva Pro

Quels types d’activités et de jeux sont recommandés pour aider les enfants à développer leur motricité ? 

Tous les enfants, de 0 à 12 ans ont besoin d’être stimulés pour se développer harmonieusement. La relation parent/enfant influence l’intégration des réflexes archaïques comme le développement psycho-moteur des enfants.

Créer un environnement propice aux apprentissages et au développement de la motricité chez les enfants 

Activités qui stimulent le développement moteur des bébés de 0 à 3 ans

Certains facteurs favorisent l’intégration des réflexes primitifs et permettent le développement moteur des bébés :

  • temps d’éveil au sol. Pour que le bébé soit incité à explorer, il doit être allongé sur le dos. Les professionnels de la santé proscrivent les youpala et trotter qui entravent le développement du nourrisson. L’enfant ne doit pas être assis s’il n’est pas capable de le faire par lui-même. Pour stimuler ses sens, on lui proposera des jeux sonores qu’il peut saisir et manipuler sans danger, ainsi que des objets aux textures variées. Les jouets inspirés par la pédagogie Montessori reposent sur la stimulation des cinq sens. Ils sont particulièrement adaptés aux nourrissons, bébés et jeunes enfants.
bébé en éveil sur le dos
  • varier les jouets et matériels en instaurant une rotation. Vous pouvez proposer des jouets thématiques comme des balles ou des hochets. Puis les mixer dans un second temps pour que l’enfant recherche de nouvelles combinaisons à partir de ses premières expériences.
  • reproduire les gestes fréquents sans danger : allumer la lumière, ouvrir le robinet, ouvrir avec une clé, boire dans une tasse ou un verre tout seul, tourner les pages d’un livre en tissu ou cartonné (voir notre sélection de livres pour les 0-3 ans), manger avec ses doigts puis avec une cuillère.
  • explorer les objets de la maison (18 mois-3 ans) : bassine avec de l’eau pour tester ce qui coule et ce qui flotte, activités de transvasement avec des gobelets et du riz, activités de tri et de classement (trouver quatre objets rouges, bleu, jaunes…), empiler des galets, faire des châteaux de sable etc.
  • proposer des chansons et comptines adaptés aux plus jeunes.
développement moteur des tout-petits activités maison

Activités de motricité pour les 4-7 ans

  • pratiquer le chant, la danse, l’expression corporelle… À travers les comptines et jeux de doigts l’enfant mémorise grâce au rythme, la mélodie et l’effet de répétition. Il s’exerce à placer sa voix et travaille sa coordination en mimant ou en reproduisant une gestuelle évocatrice. En outre, les comptines et chansons à l’école rythment les journées de maternelle pour passer d’une activité à l’autre, ramener le calme en classe etc.
  • jeux libres pour les jeunes enfants : construction (cubes, planchettes en bois, ©Lego…), imitation (déguisement, jeux de cuisine et de poupée à habiller et soigner)…
  • jeux de plein air et de ballon, exploration des aires de jeux pour développer l’équilibre, la coordination, les compétences psycho-sociales (régler un conflit, maîtriser ses émotions, trouver sa place dans le groupe…).
développement moteur de l'enfant sauter et courir
  • méditation et temps calmes pour maîtriser sa respiration, prendre conscience de son schéma corporel, accéder à son espace imaginaire… À l’école ou en famille, les bienfaits de la relaxation ont fait aussi leurs preuves pour lutter contre le stress et faciliter l’endormissement.
  • participation aux tâches domestiques (ménage, cuisine, bricolage, soins aux animaux…) pour gagner en autonomie et contextualiser ses compétences (cela donne du sens à l’activité et motive l’enfant). Sous la supervision d’un adulte, l’enfant pourra couper les légumes de la soupe, mettre la table, passer le chiffon à poussière, aider au montage d’un meuble, nourrir les animaux…

Le développement psycho-moteur de l’enfant implique son autonomie et engage aussi la notion de responsabilité. À l’école comme à la maison, dès le plus jeune âge, l’enfant peut se voir confier des tâches dont il sera responsable à parts égales avec ses frères et soeurs ou ses camarades.

D’une manière générale, les adultes inciteront au maximum l’autonomie des enfants pour : s’habiller, mettre ses chaussettes et ses chaussures, se brosser les cheveux, se brosser les dents (une des deux fois de la journée), manger, se laver, ranger son linge et ses jouets etc.

enfant qui s'habille tout seul autonomie stade de développement moteur
©Canva Pro

Comment favoriser le développement de la motricité fine ? 

Autant on trouve facilement des activités ludiques et sportives qui développent la motricité globale de l’enfant, autant pour la motricité fine cela nous semble souvent plus fastidieux. Plein de bonnes intentions, nous achetons des gros feutres pour que bébé s’amuse à colorier. Cela n’a rien de néfaste bien sûr, mais ce n’est pas par là qu’il faut commencer !

La motricité fine est un défi de taille pour un tout-petit et elle va se développer à partir d’activités variées, pas seulement du coloriage au feutre. À noter qu’en termes d’outils graphiques, la peinture et le crayon sont à privilégier. Dès le plus jeune âge, la peinture pourra s’appliquer au doigt, à la brosse, à l’éponge etc. avec des gestes amples pour développer au maximum la mobilité de l’épaule et du bras. De son côté le crayon est plus propice à développer les muscles de la main que le feutre qui glisse sur le papier. En outre, les crayons de couleur offrent une palette plus large de nuances avec des possibilités de variation d’appui, contrairement au feutre.

Par ailleurs, les activité de modelage (pâte à modeler, patarêve, sable etc.) contribuent aussi à muscler la main, tout comme le découpage et les activités manuelles. Ces dernières peuvent prendre la forme d’un jeu (établi en bois avec tournevis et clé), d’une activité créative (fabrication d’une cabane à oiseaux, d’un calendrier de l’Avent ou d’un cadeau de fête des grands-mères et de fête des mères) ou d’une tâche domestique (jardinage, cuisine etc.).

Enfin, les enfants qui présentent des difficultés d’apprentissage de l’écriture peuvent être pris en charge par une orthophoniste et/ou une psychomotricienne ou encore un grapho-thérapeute.

Quels sont les signes de retard dans le développement moteur chez les enfants et quand faut-il consulter un professionnel de santé ? 

Si vous avez le moindre doute sur le développement de votre enfant, prenez rendez-vous avec son pédiatre ou parlez-en lors de la consultation en PMI. Chaque enfant est unique et suit son propre rythme de développement. Toutefois, si certaines acquisitions tardent à se manifester, il vaut mieux prendre un avis médical. En particulier le dépistage visuel et auditif permet de cerner d’éventuelles déficiences. Certains signes doivent vous alerter. Par exemple, si vous remarquez que votre enfant ne réagit pas aux sons, s’il ne babille pas, s’il a du mal à suivre un objet du regard, s’il peine à déglutir etc.

stade de développement moteur du bébé la marche

De même, un retard dans les facultés motrices (se retourner, ramper, marcher à quatre pattes, marcher sans appui, monter et descendre les marches, courir, sauter…) oriente vers une consultation spécialisée. Chez le pédiatre d’abord puis chez une psychomotricienne qui effectue un bilan complet pour déterminer s’il s’agit d’un handicap.

©Canva Pro

Plus tard, un retard de langage sera aussi un indicateur d’éventuels handicaps sensoriels (surdité, mutisme) ou pathologies (troubles mentaux, troubles ORL…).

Le développement moteur de l’enfant s’ordonne selon des étapes d’acquisition/intégration à des âges précis. Toutefois, ce développement varie d’un enfant à l’autre. Les bébés qui se déplacent tardivement rattrapent souvent leur retard de manière spectaculaire et en quelques mois ils deviennent aussi agiles que leurs camarades. On considère que l’enfant de 5 ans doit disposer de l’ensemble de ses facultés motrices, lesquelles sont vouées à s’améliorer jusqu’à ses 12 ans environ. Ces tranches d’âge sont indicatives bien sûr, mais au moindre doute sur le développement de son enfant il ne faut pas hésiter à consulter un médecin spécialiste.

Comment ça se passe chez vous ? Quelles sont vos astuces pour stimuler vos tout-petits et favoriser leur développement moteur ? Si vous voulez partager vos idées, rendez-vous sur nos réseaux sociaux FB et Instagram !

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